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Mahnaz Mohammadi

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Mahnaz Mohammadi
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Mahnaz Mohammadi (en persan : مهناز محمدی) née le à Téhéran, est une réalisatrice, actrice et militante des droits des femmes iraniennes.

Mahnaz Mohammadi écrit et réalise son premier film en 2003, Women Without Shadows, produit par Amir Samavati. Ce film, parlant de la vie de femmes sans-abri et abandonnées dans un abri géré par l'État, est projeté et primé dans plusieurs festivals internationaux[1]. Mais sa toute première diffusion internationale a lieu en France, à la Maison internationale de Rennes, dans le cadre d'une exposition réalisée par Rebecca Rouge. Mahnaz Mohammadi contribue également au documentaire de Rakhshan Bani-Etemad, We Are Half the Iranian Population, pour évoquer les revendications des Iraniennes pendant la campagne présidentielle de 2009, dont le résultat aboutira à de grandes manifestations populaires.

Par la suite, elle écrit, réalise et produit elle-même des documentaires, dont Travelogue, également primé. Tourné dans le train entre Téhéran et Ankara, la réalisatrice y interroge les passagers sur les raisons qui les poussent à quitter leur pays. Ce film a été projeté en 2010 dans le cadre de l’évènement Une journée à Téhéran organisé par la Cinémathèque française en présence de Mahnaz Mohammadi. C'est la dernière fois qu'elle est autorisée à quitter l'Iran[2]. Par la suite, à titre privé comme professionnel, les autorités iraniennes lui refusent systématiquement l'autorisation de quitter le pays, y compris à l'occasion de son invitation à Cannes pour Noces éphémères de Reza Serkanian, dans lequel elle joue le rôle principal.

Elle est arrêtée le pour la troisième fois. Arrêtée pour la première fois en avec trente-deux militants des droits des femmes manifestant pacifiquement pour soutenir cinq militantes des droits des femmes pendant leur procès, elle reste en prison pendant trois semaines. Elle est de nouveau interpellée en à Behesht-e Zahra pour avoir déposé une gerbe sur la tombe de Neda Agha-Soltan, la jeune femme de 26 ans tuée par balle par un "basij", un policier au service du régime, au cours des manifestations contre la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Arrêtée avec de nombreuses autres personnes, dont le réalisateur Jafar Panahi, elle est libérée dès le lendemain.

Depuis sa dernière arrestation, le , Mahnaz Mohammadi est constamment sous surveillance. Elle est libérée sous caution le , mais le tribunal conserve son passeport et lui refuse le droit de travailler[3]. Elle reste actuellement dans l'attente du verdict final[4].

Lors du 64e Festival de Cannes, Costa-Gavras lit une lettre de Mahnaz Mohammadi envoyée de Téhéran : « Je suis une femme, je suis cinéaste, deux raisons suffisantes pour être coupable dans ce pays »[5].

Depuis le , Mahnaz Mohammadi est de nouveau incarcérée dans la prison d'Evin, inculpée de complot contre la République islamique et de publicité contre le régime, la condamnant ainsi pour ses prises de positions féministes. Actuellement, elle purge sa peine de 5 ans dans une des cellules prévues pour les prisonniers politiques[6].

Filmographie

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Notes et références

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  1. HRANA, « women », sur Human Rights Activists new agency.com
  2. cinémathèque française, « une journée à Téhéran, fiche travelogue », sur la cinemathèque.fr
  3. Los Angeles Times, « iran, activiste et réalisatrice », sur los angeles Times
  4. Romain Blondeau, « Femmes et réalisatrices en Iran », sur lesinrocks.com
  5. Serge Toubiana, directeur général de la cinémathèque française, « Mauvaises nouvelles de Téhéran », sur la cinemathèque
  6. « Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran depuis le 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 », sur Reporters sans frontières, (consulté le )

Liens externes

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